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The Airship Destroyer

1909 Film de Walter Booth (GB)

Histoire : L’Angleterre est attaquée par une puissance ennemie qui utilise des dirigeables transportant des bombes. L’armée aérienne, plus lègère que l’air, apporte la destruction et semble invincible. Un inventeur, qui a, parallèlement, quelques problèmes avec le père de l’élue de son coeur, cependant, créateur d’une torpille aérienne radio-commandée va faire échouer la cruelle entreprise et gagnera la main de son aimée…

Commentaires : On pense inévitablement aux Zeppelins que l’Allemagne utilisera pendant la Première Guerre Mondiale. Cependant, si l’année même où Booth fait ce film le LZ3 (le troisième Zeppelin) est livré à l’armée Allemande, ces deux successeurs, LZ1 et LZ2, n’ont pas volé plus d’une fois, et l’utilisation de ces « plus légers que l’air » dans des opérations militaires ne semblent à première vue pas si évidente (On note cependant en 1908 la publication de The War in the Air de H.G. Wells qui décrit une guerre aérienne à l’échelle planétaire, avec l’utilisation de dirigeables géants). Booth suppose donc le dirigeable blindé et en déduit, avec encore plus d’avance, la riposte : le missile sol-air guidé depuis la surface !

Booth réalise là un film d’anticipation et d’action, en y mêlant, en moins de 7 mn, une love-story. Le découpage scénaristique s’avère en un sens étrangement moderne. Il fait également appel à toute une palette d’effets : décors peints, modèles miniatures, maquettes, animation…

Cet étonnant petit film connaîtra deux suites — il s’agit en un sens d’une trilogie : The Aerial Submarine et The Aerial Anarchists.

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Le Dirigeable Fantastique

1906 Film de Méliès (Fr)

Histoire : un scientifique est en train de construire un dirigeable. Il s’endort sur son travail et rêve qu’il voyage. Mais le véhicule s’élève au-dessus de l’atmosphère et dans l’espace, il heurte une comète. Le choc provoque une explosion gigantesque, ce qui provoque le réveil de l’inventeur. Effrayé, il détruit immédiatement ses plans et calculs.

Commentaires : J’ai décidé jusqu’ici de refuser toute histoire pouvant relever de la science-fiction dont l’action se déroule dans un rêve. L’exception pour ce film n’est pas due au fait que le véhicule devient un vaisseau spatial mais qu’il existe bien dans le récit sous forme de projet. Le rêve de l’inventeur n’est ici qu’une anticipation de l’invention – invention qui représente sans doute une innovation mineure :  avec la mention « nec plus ultra » sur le tableau-schéma, le dirigeable fantastique se présente au moins comme à la pointe du progrès en la matière. Que ce dirigeable vogue dans l’espace est bien sûr un plus pour classer l’oeuvre dans le genre qui nous occupe, genre qui, à cette époque, voit un bon nombre d’inventions plus légères que l’air.