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The Mechanical Statue and the Ingenuous Servant

janvier 1907 Film de Stuart Blackton (USA) inspiré de Coppélia, donc de l’Homme de Sable d’Hoffmann

Histoire : un père achète à son fils, dans une boutique, un automate-gladiateur de taille humaine. Au domicile, il le laisse à la charge d’un serviteur. Celui-ci, curieux, reçoit un coup d’épée en trifouillant dans le moteur du robot. L’employé se bat alors avec le gladiateur et le fait fuir. Du coup, il craint de perdre son travail et entreprend de prendre l’aspect de la machine, se recouvrant de farine pour en simuler la blancheur. Lorsque son employeur arrive, il met en marche le « faux automate » qui commence à danser comme un robot, puis assène des coups d’épée sur la tête du père pour le grand amusement du fils spectateur.

Commentaires : C’est la première apparition du robot – ou de son équivalent pour l’époque – aux USA et c’est à nouveau, comme le firent Méliès et Fitzhamon avant ce film, une adaptation de Coppélia. Adaptation fortement détourné sur un versant comédie. Si le film correspond vraiment au pitch décrit, je serai étonné qu’il nous donne quelque chose de formidable. Ah, d’ailleurs, voici une critique de Variety de l’époque : « The discovery of the deception is the finale, bringing to a close a moderately funny series, with a deal of the humor lacking through the obvious employment of forced comedy« 

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The Doll Maker’s Daughter

décembre 1906 Film de Lewin Fitzhamon – GB d’après Coppélia, ballet lui-même adapté de L’homme de Sable de Hoffmann

Histoire : un fabricant d’automate a réalisé une poupée mécanique à l’image de sa fille. Celle-ci le découvre et la vrai danseuse observe et imite la danse saccadée de l’automate. Elle s’habille également comme le robot, et lorsque son père reçoit une jeune princesse, la jeune femme fait une démonstration de danse robotique à la princesse. Celle-ci est charmée, et on fait livrer la jeune femme au Palais. Là, le Prince trouvant cette poupée bien suspecte décide de procéder à un test simple : une souris et la fausse poupée saute sur une chaise. Le Prince commence alors à séduire la danseuse. Le père arrive, refait échange, et lorsque la femme du Prince, alertée d’un possible adultère, vient pour surprendre son époux sur le fait, elle le découvre que la poupée mécanique est, tout compte fait, bien mécanique.

Commentaires : ce film est une nouvelle adaptation cinématographique de Coppélia, le ballet de Saint-Léon, qui a eu tant de succès en 1870, lui même adapté du conte L’homme au sable d’Hoffmann. Et une nouvelle occasion d’approcher le thème typiquement science-fiction de l’androïde ainsi que de la confusion entre robot et humain qui est, ici, poussée plus loin que dans les films précédent. Le test de la souris fait sourire : en un sens, il s’agit de vérifier le statut humain ou robotique du sujet en testant la présence ou non d’émotion – ici, la frayeur ; un ancêtre du Voigt-Kampf de Blade Runner en un sens ^^

Coppélia ou la Poupée Animée

1900 Film de Georges Méliès (Fr) adaptation de L’Homme au Sable (1817) d’Hoffman

Histoire: le film met en scène un automate. Il s’agirait d’une « adaptation » du texte d’Hoffman « L’homme au Sable » où un jeune homme s’éprend d’une femme qui s’avère être un automate.

Commentaires : tout comme son prédécesseur sur le thème Gugusse et l’Automaton, le film de Méliès a disparu. Il est cité comme une préfiguration du thème science-fiction du robot et de l’androïde. Le titre souligne bien la référence littéraire, un des personnages du récit Hoffmannien s’appelant Coppélius. On trouvera, sur la page des Incertains, à l’année 1908, un Méliès titré La Poupée Vivante, qui semble être une deuxième tentative d’adaptation du conte d’Hoffman.

Références flash : Blade Runner