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Homunculus

1916 Film de Otto Rippert (All)

Histoire : Homunculus erre depuis qu’il sait être un homme créé en laboratoire (1). C’est par hasard qu’il rencontre Illiana la princesse. En sauvant son père, il est accusé de sorcellerie et doit s’enfuir à nouveau (2) . Plus tard, de retour dans la « société », son incapacité à aimer – due à sa naissance extra-humaine – lui causera bien des déboires avec sa compagne (3). Sans espoir d’amour, il deviendra chef d’un pays qu’il s’appliquera à mettre en état de guerre civile en provoquant, par un stratagème machiavélique (4), un soulèvement populaire contre lui-même ! Après quoi il sèmera panique et destruction jusqu’à apparemment mettre fin à l’humanité (5). Il mourra le poing vengeur levé vers le ciel d’où un éclair susceptible le foudroiera ! (6) Continuer à lire … « Homunculus »

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The Dog Factory

mai 1904 Film de Edwin Porter (USA)

Histoire : Dans une « fabrique à chien » – The Dog Factory – on utilise une machine qui transforme les chiens en chapelets de saucisses et inversement. Un homme vient vendre des chiens dans la boutique. Peu après, des clients viennent acheter des chiens faits à partir des saucisses, jusqu’à ce qu’un homme, du genre brutal, commande un bull dog. Le premier ne lui convient pas, pas assez agressif. Le second l’est plus et saute sur le client. S’en suit une bagarre qui se termine par la fuite du client poursuivit par le chien.

Commentaires : Dans la continuité de La Charcuterie Mécanique des Lumière, Porter reprend l’idée d’une machine qui transforme un animal en saucisse, mais y ajoute la possibilité inverse. La fabrique n’est donc plus simplement un lieu de production de denrées alimentaires, mais une sorte de lieu de stockage du vivant sous une forme « élémentaire ». Si le gag des Lumière reposait — à mon avis — sur la mort (un des fondements, toujours à mon avis, du comique) celui-ci plus proche de l’absurde, peut-être, et en tout cas plus complexe, faisant appel à plusieurs scènes, dans une sorte de continuité chronologique (chiens achetés — chiens vendus à des clients — chute). C’est un peu une fable morale : chaque client choisit selon son désir, et sans doute selon sa personnalité — mais le choix de brutalité de « l’homme brutal » se retourne contre lui.

La remarque concernant le parallèle entre le thème et le cinéma faite à propos du film des Lumière comme pour celui de Biograph est toujours valable. Il trouve expression dans un commentaire sur le net que je traduis : « Peut-être une allégorie sur la capacité du cinéma à capturer et ré-animer le vivant, d’un simple tour de manivelle ».

Dans tous les cas, l’oeuvre a toujours – voire bien plus – à voir avec la science-fiction que ces prédécesseurs sur le thème à cause de cette idée de transformation et de stockage du vivant, ce qui le rapproche pour moi de l’idée de bioscience. Mon regret sur ce point est que Porter n’ait pas eu l’idée non pas de classer ses saucisses par race de chiens, mais comme des éléments fondamentaux dont les combinaisons donneraient des races différentes.

Pour l’anecdote, l’année précédente sont sorti deux films de Porter considéré comme des chefs d’oeuvre du cinéma, « The Great Train Robbery » et « Life of an American Fireman ».